dimanche 20 septembre 2020

Chronique : La cité des chimères, tome 1 #PLIB2020

 




Autrice : Vania Prates

Editions : Snag, collection Nouvelle Ère

Nombre de pages : 448 pages

Date de sortie : octobre 2019

Prix : 18 euros

Résumé :


  "
Le monde tel qu'on l'a connu a disparu. Chaos, misère, famine... Les Hommes ont enfin trouvé un équilibre et se sont organisés en guildes, guidé par leur chi, leur nature profonde. Guilde des Marchands, des Inventeurs, des Alchimistes, des Gardiens ; tous demeurent fidèles à ce qu'ils sont afin de vivre en harmonie avec la nature et les animaux particulièrement respectés, créant une cité semblable à une ville sylvestre. 

Dans ce monde proche de l'utopie, Céleste, une jeune fille de 17 ans, n'a pas de chi. Le jour où elle rencontre Calissa, mystérieuse contrebandière, elle est loin de se douter qu'elle va se retrouver embrigadée bien malgré elle dans une histoire complexe qui mêle non seulement le dirigeant de Lowndon Fields, mais également la très redouté "Confrérie des Sans-loi". 

Entre ruse, savoir, intrigues et faux-semblants, Céleste va devoir changer sa vision du monde."

#ISBN9782490151219




Mon avis :


Voici mon dernier avis (snif la fin, mais quel marathon d'écriture, vous avez de la lecture pour quelques semaines avec tout ça aha) sur un des finalistes du #PLIB2020 ! Sur les 5, j'ai eu 3 coups de coeur (des histoires qui méritaient d'être lues on dirait !), j'vous dis pas comment c'est le chaos dans ma tête en ce moment pour choisir mon préféré... J'ai pas signé pour ça sérieux (ou peut-être que si ?! mute)
C'est maintenant au tour de La cité des chimères de passer sous mon radar chamallowc'est partiiii (oui oui, oui oui !, avec son beau taxiii) (cadeau pour la chanson, ne me remerciez pas) ! 




Que cache cette jolie couverture vaporeuse de mystères, mmmh ? (Moi j'vois une esquisse de château bleu en fond, c'est Septentria heiiin ?!? *Voix d'enfant qui aimerait un cupcake tiramisu comme récompense* (cette voix n'est pas la mienne, n'allez pas vous imaginer des choses, bande de crocodiles)




Bienvenue à Lowndon Fields, ville où nature, animaux et humains vivent en harmonie. Après une terrible catastrophe apocalyptique dont on sait peu de choses qui a anéanti une bonne partie de ces êtres très intelligents (lol) qui marchent sur deux pattes, quelques transformations se sont produites dont le Chi qui, une fois manifesté, permet aux hommes de s'épanouir s'ils décident de suivre cette révélation concernant leur essence profonde... 

 



- Vous ne regrettez jamais de ne pas pouvoir leur parler ? Aux gardiens, je veux dire ? 

- Si, ça m’arrive parfois. Mais chacun son chi. Ne perds pas ton temps à regretter ceux des autres, lui répondit-elle avec un clin d’oeil. Chaque personne naît avec une mission sur Terre, on doit s’y intéresser et investir dessus, car c’et ce qui maintiendra notre passion intérieure vivante."




Céleste et Calissa sont nos deux héroïnes aux vies bien différentes, mais qui vont se rencontrer grâce au beau Mr hasard pour ne plus se perdre de vue par la suite. Deux personnalités bien distinctes à première vue, mais dont quelques ressemblances finiront par nous titiller les yeux au fil des pages. J'ai adoré les suivre toutes les deux dans leurs aventures, puis pour Céleste, c'était super chouette de la voir s'épanouir une fois son Chi de découvert ! Etre immergeante, quel bonheur !




Calissa fait partie d'une bande qui répond au nom honnête de la "Confrérie des Sans-lois", composée de quatre sacrés personnalités qui se soutiennent quoi qu'il arrive. Leur amitié est incroyable, un sourire lumineux dansait sur mon visage à chaque fois que ces personnages se réunissaient pour mieux comploter ! Ils se portent une confiance sans bornes et se battent pour ce qu'il leur parait juste, ça faisait chaud au coeur !!!




"Ils avaient beau se chamailler, se taquiner, se disputer plus que de raison, si l'un d'entre eux avait un problème, ils feraient tous des pieds et des mains pour le régler."




En plus de Céleste, Calissa, Leire, Alexian et Vénicia, on a affaire à d'autres personnages plus ou moins sympas, notamment Daniel (à caser dans la catégorie "cool raoul" (tu veux des nouilles ? (ça rime même pas) Ok je me range)), coloc de Céleste à Septentria. Une amitié qui se construit d'une belle manière, un duo d'enquêteurs de choc ! 




Une belle brochette de personnages s'offre à nous : chacun possède sa personnalité, son passé, ses secrets, ses envies, ses peurs et ses doutes ! Mais un fil les lie dans le présent (+ le passé pour certains), et pourquoi pas (nan, c'est sûrrrr) le futur... Un véritable effort d'approfondissement se dessine, des caractères se dévoilent petit à petit, chiffonnent le coeur de sacrés, durs passés... LÉNA ADORE (autant que les cookies, si c'est pour vous dire ! (On aime mes échelles de comparaison ; sinon je ne fais pas que de miam dans la vie, je bois aussi (café frappé glacé caramel, citronnade...) (Quelle vie compliqué, aussi crevante que celle d'un chat qui dort 18 heures par jour))) !




"- Céleste, la reprit Alexian. La modestie, c’est surfait.

- Ne l’écoute pas, reprit Vénicia. Je préfère les gens modestes aux têtes de noeud qui se prennent trop au sérieux.

- C’est de moi dont tu parles ? la questionna Alexian.

- Non, pourquoi ? Tu te sens visé ? Ce serait bien la première fois que tu te prendrais pour le centre du monde."




Autres points positifs (car j'ai tout kiffé dans ce livre, alors vive le pluriel !), l'univers qui met en avant la nature, le respect que portent les habitants à la faune et à la flore. Ce rapport bienveillant était doux à lire et donne espoir en une cohabitation plus paisible entre les êtres humains et leur environnement (même si ça n'a pas l'air d'être gagné pour tout de suite snif).




Un lieu dans lequel j'aimerais définitivement poser mes valises (ou juste ma pomme avec mes peluches, non négociable ça, je suis partante) : Septentria ! J'ai été autant époustouflée que subjuguée (comme Céleste !) par les dédales de couloirs et de pièces toutes plus incroyables les unes que les autres. Je ne ferai pas la fine bouche si je peux me perdre dans un tel labyrinthe (et trouver la pièce aux gâteaux (rip mon ventre qui gargouille))... L'ambiance est magique, c'est un endroit vraiment à part, du pure génie d'invention ! En plus, les descriptions s'installent sans problème de livraison dans notre champ visuel, c'est easy Billy de s'imaginer les bâtiments, rues, parcs, tout ça, tout ça. Un film rendrait méga bien ! Un réalisateur ou une réalisatrice intéressé(e) par ici ? (Je lance une bouteille à la mer, on sait jamais.)




Je continue ? Allez, au tour de l'écriture d'être assaillie de compliments : je dis merci pour la fluidité, pour avoir été captivée et pour l'HUMOUR (Alexian, t'es kiffant, tu mérites la médaille de la bonne humeur, je ne compte plus le nombre de fois où il m'a fait sourire) ! Puis regardez ces expressions farfelues : "anus de poulpe" ; "Cornegidouille" ; "ces histoires à faire caqueter les rombières" ; "Fientes de sphinx !". C'est excellent !




Je me sentais comme dans un cocon tout duveteux, même effet que durant mes lectures de Harry Potter (quand je n'ai pas le coeur broyé de chagrins ou d'épouvante, of course). L'intrigue ne comporte pas dix mille actions qui font griller les neurones de surchauffe, des batailles avec effusion de sang, des blessés et de la douleur à gogo (dans le présent en tout cas), on assiste plutôt à de l'espionnage mêlée à de l'intensité : tenue en haleine = 100% garantie ! Et le twist final sérieux, je ne m'y attendais paaaaaas, trop d'admiration pour les personnages sérieux. Je n'évoque pas la dernière scène cadeau-surprise qui m'a mis les larmes aux yeux (pauvre petite chose sensible que je suis)...





Pour conclure, j'ai juste envie de dire : lisez ce livre (c'est évident ça) à quand la suite ?!?!?! 

Cette histoire dégage un charme fou, aussi délicieuse qu'une tarte au citron ou un fondant au chocolat caramel beurre salé !!! (Quelqu'un a parlé de régime ? Je connais pas ce mot, sorry... J'vois pas pourquoi j'encombrerais mon cerveau de mots douloureux.)




Petite dédicace au bracelet sarcastique de Céleste, encore du drôle, de la punchline en vue oh lala...

"La curiosité mène aux ennuis, intervint soudain son bracelet, mais ce sera toujours plus intéressant que ta vie."




Un coup de coeur pour du rire, de l'amitié, des personnages badass et attachants sous couvert d'un riche univers épatant, j'me sentais comme enveloppée dans un doux plaid, odeur brownie-qui-sort-du-four coton d'enfance...



" - (...) Depuis le début, je suis là, près de toi, et je te soutiens, mais je ne voulais pas être celui qui te sauverait, je voulais être celui qui se tiendrait à tes côtés lorsque tu te sauverais toi-même."




samedi 19 septembre 2020

Chronique : Les Brumes de Cendrelune, tome 1 : Le jardin des âmes #PLIB2020

 


Autrice : Georgia Caldera

Editions : J'ai lu

Nombre de pages : 349 pages

Date de sortie : octobre 2019

Prix : 13,90 euros

Résumé :


"
Dans le royaume de Cendrelune, les dieux épient les pensées des hommes, et leur Exécuteur, l'Ombre, veille à condamner tous ceux qui nourriraient des envies de rébellion. 
Or, il semble que certaines failles existent. À l'âge de 17 ans, Céphise ne vit en effet que pour se venger. Depuis qu'on l'a amputée d'une partie d'elle-même et privée de sa famille, elle ne rêve plus que d'une chose : s'affranchir de la tyrannie du tout-puissant Orion, Dieu parmi les dieux. Et contre toute attente, il se pourrait qu'elle ne soit pas seule..."

#ISBN9782290165614




Mon avis :


Autrice inconnue au bataillon, j'étais donc curieuse de découvrir son style avec ce premier tome mettant en scène un monde où les dieux habitent au même niveau que les hommes : sur Terre (et non dans les cieux ou sous-terre où ils font leurs p'tites manigances secrètes (quoique je ne sais pas s'il n'aurait pas mieux fallu qu'ils restent dans leur royaume vu comment ils traient les humains...)). Mais ne rêvons pas, tandis que les dieux se prélassent au chaud dans leur confortable palais ou s'amusent à martyriser, un mur les sépare des hommes qu'ils assouvissent, torturent, essaient de tenir en respect... Cela n'empêche pas à la révolte de gronder, à Céphise d'alimenter sa vengeance qui s'annonce terrible... 



Céphise est l'héroïne principale, suivie de près par Verlaine (mais lui, c'est un gars, donc un héros si vous suivez). Céphise a été amputée plus jeune à cause de pensées rebelles soupçonnées parmi les membres de sa famille. Depuis, elle nourrit une terrible envie de revanche contre l'Ombre, l'exécutrice du Dieu roi qui lui a pris ce qu'elle avait de plus cher au coeur. J'ai adoré le courage de cette adolescente, elle a vécu et va encore vivre d'affreuses expériences, mais elle ne se laisse pas abattre ! Au contraire, sa rage de vivre et de lutter intensifient son feu de haine tel le vent lorsqu'il redonne force et vigueur à des braises qui se fatigueraient contre l'assaut des lances eau des pompiers...  

Concernant Verlaine, je laisse soin au mystère de l'entourer, il n'y a rien de meilleur que d'être surpris ! Sachez que j'ai bien aimé ce personnage complexe, même si pas toujours évident à cerner... Par contre, en relisant des passages, j'ai trouvé son comportement un brin niais envers Céphise. Il est curieux et cherche à comprendre, mais c'était bizarre parfois (de mon point de vue aha). 



Ce qui m'a beaucoup plu, c'est qu'on suit d'autres personnages ! Ainsi, on s'attache à d'autres vies, on comprend mieux certains choix et réactions. Puis c'est intéressant de découvrir un être à travers un autre regard que le sien, certaines relations paraissent moins difficiles à saisir ! 



Pour parler de l'univers, ce dernier est loin de laisser de marbre : il se passe des évènements terribles, avec du sang et des morts (pas idéal si vous êtes à la recherche d'une histoire feel good) (encore un monde où il n'y ferait pas bon d'y vivre). La mythologie est ouf et m'a passionnée ! L'autrice mélange plusieurs mythes en ajoutant sa patte à elle : est offert un riche ensemble qui capte l'attention et dont j'ai hâte d'en savoir plus ! Une entrée en matière qui, j'espère, sera approfondie avec force dans la suite.



L'intrigue mouvementée comporte pas mal d'actions qui rendent la lecture haletante et addictive ! Au début, il y a quelques lenteurs, mais ensuite, tout s'enchaîne. Puis survient une petite pause au palais (coucou le huis clos intense). D'ailleurs, j'ai eu du mal à accrocher avec l'écriture de Georgia Caldera durant les premières pages. Je pense que c'était le temps de m'acclimater, d'apprivoiser ses phrases un peu soutenues, lourdes d'adverbes... Ensuite, ça allait tout seul, l'addiction était devenue ma copine.




Pour conclure, une lecture avec un univers violent mais non moins saisissant... Les personnages ne vivent ni d'eau fraiche, ni de verdure. Ils n'ont pas de bisounours comme agréable compagnie, mais plutôt des Dieux autoritaires et sans pitiés. Les émotions sont transmises avec ardeur. Puis la FIN, ahhhhhhhh !!! Trop de suspense insoutenable jusqu'aux derniers mots, jusqu'au choix de Céphise... Impatiente de lire la suite sans-triangle-amoureux-ou-de-relations-fantasques-merci !





Une excellente lecture !



"Devais-je en déduire qu'il était prêt à exaucer tous mes voeux - dans la mesure toute relative de ma captivité, évidemment - afin qu'en échange je me montre plus accommodante ?
A ce compte-là, j'allais faire de sa vie un véritable enfer, c'est certain..."




jeudi 17 septembre 2020

Chronique : Félines #PLIB2020


 

Auteur : Stéphane Servant

Editions : du Rouergue

Nombre de pages : 384 pages

Date de sortie : août 2019

Prix : 15,80 euros

Résumé :

"
Personne ne sait exactement comment ça a commencé. Ni où ni quand d'ailleurs. Louise pas plus que les autres. Ce qui est sûr, c'est quand les premiers cas sont apparus, personne n'était prêt et ça a été la panique. Des adolescentes qui changeaient d'un coup. Des filles dont la peau se recouvrait de... dont les sens étaient plus... et les capacités... Inimaginable... Cela n'a pas plu à tout le monde. Oh non ! C'est alors qu'elles ont dû se révolter, être des Félines fières et ne rien lâcher !"

#ISBN9782812618291




Mon avis :


Faisons place à Félines dont j'étais impatiente de découvrir car c'est avec ce titre que j'allais entrer dans le monde de Stéphane Servant. J'ai entendu tellement de bien sur sa plume poétique et ses histoires qui touchent, qui remuent et marquent l'âme autant que le coeur... Spoiler alert : une nouvelle fan vient d'entrer dans le gang, j'suis partie pour dévorer la bibliographie de Monsieur Servant !! (Sirius : 👍)




Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais probablement pas à une telle claque. Louise attrape direct notre attention dans ses filets grâce à la manière de s'adresser à nous = abolition du quatrième mur, on entre dans son témoignage dès les premières lignes sans chichi. Le ton est donné, ce n'est pas une lecture qui laissera tourbillonner du vide en nous...



Félines est un récit fort aux thèmes universels, terriblement actuels. Un phénomène étrange s'empare des adolescentes : peu à peu, certaines se retrouvent recouvertes de poils sur tout le corps, fourrure de louve ou de lionne ? Les scientifiques, l'Etat, les gens, personne ne comprend, tout le monde prend peur. C'est ainsi que se déversent la haine et le dégoût avec les médias et les réseaux sociaux qui se dépêchent de jeter la poudre au gaz (quelques fois qu'ils aient un train de retard). La religion en profite pour sortir ses griffes, pister ses proies pour mieux les enserrer, se jeter sur elles le moment venu... Mais même acculées, effrayées, clouées sur place, elles n'ont pas dit leur dernier mot : tant qu'un coeur bat, l'espoir vivra ; la résistance peut s'organiser, se débattre et résister, toutes ensemble, les félines vaincront au nom de la liberté, de l'amour, de la tolérance, du respect, de l'acceptation de soi, de la différence et d'être femme !



Si au début, j'ai eu du mal à m'attacher à Louise à cause de son comportement et de sa manière de traiter les gens (en particulier les gars) (même si ses motivations sont compréhensibles, n'empêche que la plupart de ses cibles ne sont pas celles qui font du mal et sa manière de faire avec son amie n'est guère louable. Puis j'pense PAS que  les attitudes et mentalités vont changer en NE respectant PAS l'autre en retour non plus), l'héroïne évolue vachement bien par la suite !



"Je n'osais pas lui faire la lecture. Je me contentais de corner les pages où j'avais repéré un passage que j'aimais. Et je me disais que je les lui lirai un jour. Aujourd'hui, je m'en veux de ne pas avoir osé. Toutes ces choses qu'on n'a pas le courage de partager. On se dit qu'on a le temps. Toute la vie devant soi. C'est comme voir une étoile filante dans le ciel et se dire qu'on fera un voeu demain ou la semaine prochaine. Mais la vérité, c'est que ces moments ne reviennent jamais. Les étoiles passent et s'éteignent. Ça ne sert à rien de faire un voeu sous le ciel vide."



En plus de personnages intenses, plein de qualités et de défauts, courageux à en mourir (sans euphémisme...), il y a la plume de Stéphane Servant, cotonneuse de poésie, de phrases qu'on ne peut s'empêcher de relire, criantes de vérité, de messages puissants, essentiels et qui font réfléchir même après avoir refermé le livre : l'histoire reste en tête offrant peu de répit aux neurones qui crépitent de pensées ! 



"Il suffit parfois de peu pour oublier la laideur du monde : une phrase, un sourire, le parfum de l'automne, un bout de ciel. Du maquillage qui fait qu'on peut y croire, encore."



Le tonnerre gronde de colère, essaie de soutenir les félines grâce à ces éclairs de lumière, mais la brume est tenace et cache le monstre qu'est devenue la société : une dictature. Ses enfants la peur, l'intolérance, la manipulation de masse, la violence et l'hostilité ont grandi en même temps que sa puissance qui étalait ses racines dans le pays, le monde... Un gros parallèle peut être mis en perspective avec la Seconde Guerre mondiale marquée par les déportations et camps de concentration en plus des millions de morts. J'ai trouvé que la dictature se mettait trop rapidement en place, on dirait que les gens ne prennent aucun recul, tout le monde panique (ce qui n'est pas totalement dépourvu de sens), mais de là à considérer ces adolescentes transformées comme des pestiférées aussi vite... On sait jamais de quoi est capable l'humain après tout (du pire en mangeant avec plaisir de l'horreur, c'est vrai pour certains, heureusement pas pour tous, nan mais). Du coup, ça ne m'aurait pas dérangé que l'auteur prenne davantage de temps dans le changement de système politique tout comme dans celui du comportement de la majorité des gens...



"Même les bêtes sont dotées de sentiments et de sensibilité. Alors pourquoi pas moi ?
Pourquoi pas moi ?"



Pour conclure, j'ai adoré ma lecture qui m'aurait encore plus parlé, ému et touché il y a quelques années au vu des thèmes abordés. L'évolution des personnages est incroyable, la fraternité et solidarité qui se tissent entre les félines fait chaud au coeur, même si ce qu'elles subissent meurtri autant que fait rager... Ce n'est pas un récit facile, y'a des passages qui électrisent, mais malgré les horreurs, l'amour subsiste au même titre que la témérité et la détermination ! 

PS 1 : Coeur sur le papa de Louise + son petit frère = leur soutient et amour pour Louise sont émouvants, magnifiques.

PS 2 : On AIME les livres qui parlent de livres !!!


"C'est à ça que servent les livres. A ouvrir les yeux des hommes, et, avec un peu de chance, leur coeur."



PS 3 : N'hésitez pas à aller lire les avis d'Enora et de Saiwhisper, respectivement ici et ici, elles disent tout et d'une manière si belle, si exacte ! C'est le graal de s'exprimer avec une telle justesse ! Puis vous pouvez flâner sur leur blog ensuite, leurs articles sont aussi chouettes à lire qu'un savourage de crêpes (jamais qu'une voyons, c'est minimum une salée et une sucrée (caramel beurre salé miiiiam) (ça vous avait manqué ihi ?!)) ! 





Un coup de coeur !





"Fatia me l'avait dit : "C'est une guerre." Elle avait raison. Là où elle se trompait, c'est que ce n'était pas une guerre contre le reste de l'humanité, c'était une guerre contre nous-mêmes. Contre le désespoir, contre la culpabilité, contre la honte. Contre tout ce qu'on essayait de nous inculper depuis toujours."




mercredi 16 septembre 2020

Chronique : Mers Mortes #PLIB2020




Autrice : Aurélie Wellenstein 
 
Editions : Scrineo

Nombre de pages : 368 pages

Date de sortie : mars 2019

Prix : 17,90 euros

Résumé :

  "
Les humains ont massacré les mers et les océans. L’eau s’est évaporée ; les animaux sont morts. Quelques années plus tard, les mers et les océans reviennent. Ils déferlent sur le monde sous la forme de marées fantômes et déplacent des vagues de poissons spectraux, tous avides de vengeance. Les fantômes arrachent leurs âmes aux hommes et les dévorent. Bientôt, les humains eux aussi seront éteints… Leur dernier rempart face à la mort : les exorcistes. Caste indispensable à l’humanité, les exorcistes sont bien entendu très convoités. L’un d’eux, Oural, va se faire kidnapper par une bande de pirates qui navigue sur les mers mortes à bord d’un bateau fantôme. Voilà notre héros embarqué de force dans une quête sanglante et obligé, tôt ou tard, de se salir les mains…"

#ISBN9782367406602




Mon avis :


J'étais impatiente de découvrir une histoire d'Aurélie Wellenstein au vu des nombreux avis flatteurs qu'ont reçus ses romans. Je ne suis pas fan des récits sombres, mais lorsqu'il y a de véritables engagements, des messages forts qui sont passés, des thèmes importants qui sont traités et que l'écriture de l'auteur(e) est appréciée, ma curiosité lève son museau de son dodo... 
Merci Le PLIB d'être passé par là, bébé curiosité est heureux d'avoir eu son biberon. Il est reparti roupiller en attendant d'être à nouveau rassasier grâce à un nouveau repas signé Aurélie Wellenstein !




Le ton est très rapidement donné : l'humain a encore fait n'importe quoi, mais cette fois-ci, il est peut-être allé trop loin car plus d'océan, plus de mer, plus d'eau... Pour les fans de bronzette, don't worry, y'a de la place pour jeter sa serviette de plage maintenant, sable ou sel sans fin en vue, c'est possible dans Mers Mortes (le Sahara n'a plus qu'à faire ses valises) ! Qui est readyyyyy pour une compétition de châteaux de sable ? 
L'eau étant la base pour que la vie s'épanouisse, plus grand monde se bouscule donc sur les trottoirs. Si les musées étaient restés debout, les animaux marins y auraient probablement élu domicile. Enfin, les Hommes leur auraient sûrement attribué ce lieu comme cimetière dernière demeure. En attendant, ils n'ont pas dit leur dernier mot puisqu'ils réapparaissent lors de marées fantômes fatales pour les survivants qui crament comme des lézards sur leur transat (ou pas)Effleurement d'une raie manta et paf, au tour de l'humain de rejoindre l'au-delà ou de devenir zombie si la poisse lui colle à la peau... Bim bam boum, la nature se rebelle enfin !, voilà où mène la destruction... 

C'est là qu'apparaissent les exorcistes, capables de créer des boucliers protecteurs contre ces reveneurs vengeurs. Oural est un exorciste. Fidèle à son poste, il protège sa communauté depuis pas mal d'années. Petite routine qui l'ennuie, lui qui aimerait voyager, découvrir ce qu'il se cache derrière les remparts de sa cité, s'il reste d'autres rescapés comme son peuple. D'une façon imprévue, son train train quotidien va être déchiré par l'arrivée de pirates kidnappeurs : une nouvelle vie commence pour notre héros peu désireux de coopérer avec ses ravisseurs...
  


J'ai adoré être embarquée dans cette aventure palpitante ! J'ai été happée par l'intrigue autour des marées d'animaux fantômes, du bateau pirate et de son mystérieux capitaine (Bengale) accompagné d'un sacré équipage. Les personnages sont intéressants à découvrir, chacun à son passé souvent triste et horrible, mais pour les moussaillons, j'ai trouvé que leur présentation faisait catalogue : à un moment précis, ils déballent leur vécu, puis ensuite, ils retournent à leurs affaires. J'aurais bien aimé assister à davantage de moments passés sur le bateau, qu'on nous rapporte plus de détails, de descriptions, de dialogues entre eux, ce qui leur aurait permis de s'installer de manière plus confortable dans notre p'tit coeur ! 



Même si les personnages secondaires ne sont pas assez apparus pour bibi (c'est moi, pas la voisine hein (d'ailleurs, j'sais pas ce que foutent les voisins du dessus, s'ils répètent leur chorégraphie de rhinocéros, buffle ou mammouth, ou s'ils jouent à Just dance, mais va falloir prendre exemple sur le vol SILENCIEUX des plumes, j'ai pas signé pour du tapage nocturne, merci (faut pas abuser, j'vais pas les remercier d'apprendre le savoir-vivre nan plus) fermez-vos-bouches-pieds-au-revoir.)), j'me suis attachée sans sushi (miam, qui a un creux maintenant ?) soucis à Oural. Il m'a fait bien rire quand il tenait tête à Bengale qui-essayait-de-rester-zen-tout-en-succombant-parfois-au-bouillonement, c'était excellent ! Oural m'a plu dans son évolution : on le voit hésiter, se perdre dans le labyrinthe de ses certitudes, se demander si le capitaine est fou ou non... Un héros au caractère bien trempé et qui ne se laisse pas faire ! Par contre (ouais, Madame Râleuse est de sortie), il m'a manqué des compléments sur les prophètes, des infos sur la provenance de leurs pouvoirs (sorry, c'est pas dit ça... Enfin, mis à part si j'ai loupé des pages, ce que je ne crois pas, je lis pas en diagonale nan mais, vous me prenez pour qui).



Je n'ai pas encore parlé de mon personnage favori pardi ! Il s'agit de la delphine Trelia !!! A chaque fois qu'elle apparaissait, un bête sourire niais s'affichait sur mon visage. Son caractère taquin et protecteur envers Oural m'a conquise !!! Le retour de Madame Râleuse Dommage qu'on n'assiste pas à plus de moments passés entre les deux amis. Dans le passé, ils semblent avoir vécu plein de choses, j'ai kiffé ça, mais dans le présent, Trelia aide Oural à lutter contre les fantômes poissons, puis voilà... C’est répétitif quoi, snif snif.



Pour revenir vite fait au capitaine Bengale, sachez qu'il m'a intriguée et que j'étais curieuse à chaque fois qu'on nous révélait des choses sur lui-même, son passé,... Je n'ai juste pas aimé son désir de contrôler Oural, je trouvais ça toxique de le traiter tel un objet, genre tu es à moi, fait ce que je dis, bla-bla-pas-sain. Normal qu'il soit énervé qu'Oural lui tienne tête et ne le respecte pas c'est son prisonnier okkkkk, mais en même temps, c'est pas en donnant des ordres, en lui imposant ce qu'il devrait penser et ressentir qu'Oural va courber l'échine ou le regarder sans haine !



Un autre aspect génial de cette histoire : l'engagement pour la nature et les animaux. La barbarie des hommes est dénoncée à travers des scènes qui m'ont retourné l'estomac, larmes qui perlent au coin des paupières... Ce qui est encore plus dur-affreux, c'est de savoir que ces actes ne peuvent se rapporter au passé, mais se déroulent encore en ce moment même. Y'a pas de mot pour retranscrire ma colère-dégoût-rage-haine envers ces humains d'une cruauté sans équivoque. La souffrance qu'ils infligent devraient leur être retournée à ces bandes de misérables (ouais, je-suis-vénère / les-hommes-ont-tendance-à-me-faire-voir-rouge (heureusement qu'il y a des gens cool (toi-qui-lit-ces-mots-j'en-suis-sûre-coeur-sur-toi), merci d'exister, la vie n'aurait aucun sens autrement)).



« Qu’avait-il donc à vouloir poursuivre la tuerie ? Au nom de quoi, de quelle folie ? La haine était un cercle dont il fallait sortir. »




Pour conclure, je vous recommande sans problème de suivre Oural (ou Bengale ?) dans son périple (ou sa folie ?), à la conquête des mers fantômes (ou d'un mythe ?). J'espère que l'écriture fluide et captivante de l'autrice saura vous conquérir ! Puis pour les thèmes abordés, il me parait essentiel de lire ce titre ! J'aurais pris mon pied à étudier cette histoire en cours sérieux, si des profs passent par là, penchez-vous dessus car y'a pas mal de choses à dire et ça change de Zola, même si j'ai rien contre ce monsieur, mais bon, Mers Mortes pourrait très certainement davantage ++++ capter l'attention des jeunes et leur donner envie de lire d'autres histoires ! Pas que Zola coupe l'envie, mais bon... L'indigestion n'est pas loin quoi, même si ce qu'il écrit n'est pas inintéressant hein ! Bref, un voyage dont l'on n'en ressort pas indemne...





Une excellente lecture !



« Quant à Bengale, il lui avait appris que le plus important n’était pas le temps qui reste, ces dernières années de survie vaine et imbécile, mais la façon dont on existe. Désormais, son existence avait un but. »




mardi 15 septembre 2020

Chronique : Je suis Fille de Rage #PLIB2020

  


Auteur : Jean-Laurent Del Socorrot

Editions : ActuSF

Nombre de pages : 536 pages

Date de sortie : octobre 2019

Prix : 23,90 euros

Résumé :

"
1861 : la guerre de Sécession commence. À la Maison Blanche, un huis clos oppose Abraham Lincoln à la Mort elle-même. Le président doit mettre un terme au conflit au plus vite, mais aussi à l’esclavage, car la Faucheuse tient le compte de chaque mort qui tombe. Militaires, affranchis, forceurs de blocus, politiciens, comédiens, poètes... Traversez cette épopée pour la liberté aux côtés de ceux qui la vivent, comme autant de portraits de cette Amérique déchirée par la guerre civile."

#ISBN9782366294774




Mon avis :

Je commence mon avalanche d'avis concernant les grands finalistes du #PLIB2020 ! Jamais à la dernière minute bien sûr. J'vous donne déjà un avant goût en disant que j'ai adoré les 5 romans, certains plus que d'autres, mais je suis heureuse d'avoir eu l'occasion de découvrir des écritures, personnages et univers si différents ! 
Je n'en dit pas plus, et allons-y avec le dernier finaliste que j'ai lu : Je suis Fille de Rage, de Jean-Laurent Del Socorrot. Je suis cash, mais sans Le PLIB, je n'aurais pas lu ce titre ça, c'est dit... Ne lisant pas des masses de récit historique, ceci peut expliquer mon intérêt peu émoustillé face au résumé (même avec la fine touche de fantastique). Puis il a commencé à pleuvoir quelques avis fort élogieux et j'ai fini par être curieuse, d'avoir hâte de commencer cette lecture ! Finalement, je ne regrette PAS DU TOUT d'avoir : acheté cette édition de toute beauté + lu cette histoire + été envoûtée par la plume de l'auteur + appris énormément sur la guerre de Sécession !




Ceci n'est pas un récit joyeux bravo Léna, t'as compris que la guerre ne s'inclinait guère devant le bonheur (sauf pour lui cracher sur les pieds ?), un petit pas pour l'Homme, un grand pas pour le foutage de tête (sinon, parfois je suis gentille avec moi-même hein, genre euh... quand je dors ?), mais cet événement a bel moche plutôt eu lieu. Pour la liberté, pour l'égalité, des milliers de gens sont morts... A quand que l'humain devient intelligent, tolérant et respectueux ? Jean-Laurent Del Socorrot nous raconte la guerre de Sécession à travers de nombreux et différents points de vue pas faciles à appréhender au début, mais que notre cerveau termine par assimiler, voir même se souvenir (petit esprit aura droit à un cookiiiiiie (voix gentille)) (c'est plutôt mieux et bon signe afin de comprendre l'histoire (voix reloue on t'a pas sonné)). Il installe ainsi un rythme dynamique renforcé par les courts chapitres qui font tourner les pages à une vitesse peu recommandable à atteindre sur l'autoroute si vous tenez à votre permis + vie modéré, plutôt sympathoche (en mode, t'as le time de profiter du paysage sans t'ennuyer).




Ce livre est une petite brique, mais je vous rassure l'on ne voit aucunement les pages défilées (pas de soûlage ni d'ennui à l'horizon) ! L'attention est réquisitionnée pour notre plus grand plaisir grâce à l'offre variée de personnages : soldats, capitaines, anciens (vraiment ?) esclaves, civils, gens du Sud et du Nord,... Puis s'ajoute l'accès aux pensées d'Abraham Lincoln accompagné de la Mort, fidèle compagne qui compte les décès de la guerre en recouvrant d'un trait de craie blanche les murs et le sol du bureau du Président des Etats-Unis.



Dédicace à 3 héroïnes incroyables, pour lesquelles j'ai eu un p'tit gros coup de coeur : Minuit (ma préférée !!!), La fille qui n'a plus de père et L’Affranchie qui n’est pas libérée ! C'est génial et très agréable à lire que de mettre en avant des femmes avec une personnalité et un vécu aussi bien exploités ! 




Sinon, il n'est pas difficile de sentir le rigoureux travail de recherches et d'archives effectué par l'auteur. C'est si riche, si intense, si passionnant de lire ce qu'il se passe, comment les choix des uns ou des autres ont un impact sur le cours des choses, sur le déroulement d'un évènement... Toutes ces batailles, ces blessés et ces morts déchirent le coeur et je ne pouvais qu'être saisie des orteils aux oreilles par la manière dont le tout est transmis : la plume de Jean-Laurent Del Socorrot m'a époustouflée ! Gros coup de coeur pour sa poésie chamboulante. 



« Aujourd’hui, nous avons tout perdu : des vies, l’espoir de nous réconcilier et du temps qui ne se rattrapera plus désormais que dans le sang. Et notre humanité, enfin, si l’on peut encore en avoir quand on commande à des êtres vivants d’en tuer d’autres. »



J'ai souvent du mal à m'y retrouver lorsque 500 personnages viennent nous serrer la main, mais ici, il n'y en a pas 500 déjà, j'ai adoré rencontré autant de monde : la voix est donnée à toutes et à tous, que ce soit d’âge, de genre, d’ethnie, d’histoire ou de caractère différents ! J'ai trouvé facile de comprendre les émotions ainsi que les actions des personnages, comme si l'auteur arrivait à capter et retranscrire avec brio l'essence de chacun. La manière de partager chaque histoire singulière ne manque pas d'originalité, que ce soit à travers des lettres, de monologues intérieurs, de télégrammes,... Il en ressort un p'tit côté théâtrale qui rend la lecture d'autant plus captivante ! 




Même si l'on connaît l’issue de cette guerre, je ne pouvais m'empêcher de trembler et de frissonner face aux soldats transformés en chair à canon. Les descriptions font mouche, les batailles ouvrent le feu devant nos yeux, l'on devient sourd face aux bruits écoeurants que déversent les fusils accompagnés des râles déchirants des mourants, les paupières se ferment, les larmes perlent, les canons vomissent des boulets qui ravagent le paysage en même temps que les soldats... Poussière qui obscurcit la gorge, qui noie les poumons de toux saccadées,... La vue, l'ouïe, l'odorat, le touché et même le goût sont sollicités, corps du lecteur mis au combat...





Riche idée que d'avoir écrit sur la guerre de Sécession, une guerre peu connue (enfin, surtout pour moi aha), seulement évoquée en anglais au lycée et encore... Même si les batailles étaient terribles et que la peur, la haine et l'angoisse régnaient dans les coeurs, c'est primordial, essentiel de ne pas oublier une telle période, tous ces gens morts pour la liberté, l'égalité, la reconnaissance et le respect... Alors que le Sud luttait pour le maintien de l'esclavage, le Nord n'a pas lâché prise pour l'abolition de l'esclavage... Tristes pensées pour toutes ces familles et vies brisées... Quel déchirement de voir, de lire que les hommes préfèrent embrasser la haine, conduire des troupes entières au cimetière plutôt que de considérer autrui et la différence avec égard, sans mépris, surtout dans ce cas où la personne en face est estimée avec dédain, horreur à cause de sa couleur de peau, de ses origines. 




« Tu vois, toi et moi, on se ressemble finalement. On contourne les règles parce que ça nous démange jusqu’au fond du coeur. Si on ne prend pas nos vies en main aujourd’hui, on aura la bouche tellement gavée de regrets qu’on ne pourra plus jamais dormir sans avoir du mal à respirer. » (C'est la fabuleuse Minuit qui dit ça <3 !)




On arrive vers la fin, don't worry, la pipelette a bientôt terminé... (Au moins, vous serez prêt(e)s pour le dodo (si vous n'avez pas déjà succombé...)). Non seulement le contenu, le fond de l'histoire est pépite, mais l'objet livre ne demeure pas en reste : une pure beauté ! La mise en page est magnifique ! On a le droit à une carte, à une liste des personnages répartis soit dans le camp du Sud, soit dans celui-ci du Nord, à leur surnom au début de chaque chapitre accompagné du drapeau de la partie du pays défendue, à une date et au nom de la ville ou de l'endroit où se situe le protagoniste du chapitre en question... Quel travail soigné, on est gâté !





Pour conclure, vous avez sans doute compris que je n'ai pas été déçue par ma lecture ! La touche de fantastique est légère, peut-être un peu trop ? Je n'ai pas à crier un gros manque de ce côté-là, par contre, j'ai été un poil déçue de la fin, ou plutôt surprise que ça se termine par ces mots... Mais heureusement, la nouvelle a dissipé cette légère amertume ! Elle est géniale. Puis comment rester insensible face au style remarquable de l'auteur ?! Chapeau de parler de l'Histoire à travers des histoires singulières, c'était puissant, j'étais subjuguée, bravo et merci ! 






Un coup de coeur pour une magnifique plume et une histoire riche, approfondie et amenée de façon originale !




« Nous avons saigné pour notre Nouveau Monde. Nous avons le droit d’en être les citoyens.

Pendant que d’autres se battent pour étendre cette liberté au Sud comme au Nord, je commence un combat pour que, demain, mes enfants ne soient plus jamais asservis. Personne ne me fera baisser les yeux. personne dans cette assemblée n’a de sang noir ou blanc. L’Amérique saigne d’une seule couleur. »