Dans les bois vit la princesse au visage de nuit ; ses yeux sont des étoiles et ses cheveux l’obscur.
Hugo, enfant violenté par ses parents, s'est enfui avec ses amis dans la forêt, à la recherche de la princesse au visage de nuit, qui exaucerait les vœux des enfants malheureux... Il est ressorti du bois seul et sans souvenirs, et a été placé dans une famille d'accueil.
Vingt ans plus tard, alors qu'il a tout fait pour oublier son enfance, Hugo apprend la mort de ses parents. Mais, de retour dans le village de son enfance, il découvre que ses parents auraient été assassinés, et d'étranges événements se produisent. La petite voiture de son enfance réapparaît comme par magie. De mystérieuses lueurs brillent dans les bois. Les orages soufflent des prénoms dans le vent.
Hugo doit revenir dans son village d'enfance après bien des années sans y avoir posé ne serait-ce qu'un orteil, afin d'assister aux funérailles de ses parents victimes d'un fatal accident de voiture. En retournant sur ces terres chargées de secrets et de souvenirs enfouis, Hugo assiste à d'étranges phénomènes en plus d'apprendre que la mort de ses parents serait d'origine criminelle... Un lien est-il à faire avec cette fameuse légende de la princesse au visage de nuit qui a nourri l'enfance d'Hugo et de ses deux anciens amis disparus ?
Au début, j'ai été happée par l'intrigue et tous ces mystères entourant Hugo... J'étais curieuse de découvrir l'identité de cette princesse qui joue à la femme invisible ainsi que du lien semblant la relier au protagoniste, mais à la suite d'une petite pause dans ma lecture, j'ai eu du mal à retrouver cet intérêt porteur. Finalement, je n'avais plus qu'une hâte : lire les derniers mots de l'histoire (ça s'est dit, next ? Are you ready ?).
Pourquoi ce détachement ? J'ai relevé plusieurs points qui m'ont chiffonnée pour ne pas balancer frustrée ou soûlée (oupsi c'est dit) : tout d'abord, la manière dont est menée l'enquête. J'ai peu adhéré aux nombreux aller-retours qu'effectue Hugo pour essayer de glaner des indices et surtout de trouver le bon sens du vent qui parviendrait à réveiller les braises endormies des vestiges de son passé. Il rencontre plusieurs fois les mêmes personnages qui lui délivrent presque à chaque fois une petite ou un semblant de vérité (ou pas). Raison de ne pas lui dévoiler tout d'un coup : (ce livre n'existerait pas (je suis trop vilaine, achevez-moi)) il n'était pas prêt... Peut-être était-ce vrai, mais cela m'a frustrée, il aurait pu avoir une économie d'énergie certaine sans tous ces va et vient, vui vui ! Même avec un récit ponctué de révélations et de retours dans le passé permettant de comprendre l'enfance d'Hugo (puis en partie sa vie, ses sentiments et ses actes dans son présent d'adulte) et de découvrir ses deux amis d'école primaire, je n'ai pas réussi à renouer avec une affection pleine et entière pour l'histoire...
Autre élément qui m'a déplu (bouuuuh, je vous avais prévenu que ça n'allait pas être un avis plongé sous les feux d'artifice d'un 14 juillet) : les descriptions répétitives. Je vous assure, j'ai cru que ma liseuse allait prendre ses jambes à son cou avant qu'elle fasse un vol planer (non consenti, j'avoue, je suis indigne du respect que je dois à cette merveilleuse liseuse dévouée) en passant par la fenêtre... Entre l'orage qui roule ou qui éclate, les éclairs qui se croit en boîte de nuit à longueur de journée, les feuilles qui chancellent (AHA ça ne rigole plus à force de faire la fête ou de se croire à Halloween en voulant donner des frissons pimentés de sursauts !), la forêt qui étale sa mystérieuse ombre glaçante,... Bref, vous avez compris, même l'atmosphère étrange, dérangeante, à faire détaler Morphée au moment où l'on s'apprête à lui offrir notre esprit comme p'tit dej, m'a énervée ! (A partir de maintenant et seulement maintenant !, vous avez l'autorisation de m'assommer, ainsi on écourte les ralages et tout le monde pourra retourner vaquer à ses petites affaires de manière sereine, sannnnns avoir le sang qui bouillit plein gaz, promesse de ouistiti !)
Globalement, les idées sont chouettes, mais j'ai peu applaudi avec enthousiasme face à la manière dont le tout nous est présenté... Par exemple, j'ai trouvé les personnages intéressants (des personnalités propres, des rêves, des déceptions, des démons, des blessures, des qualités et des défauts), mais pas assez approfondis ou alors ils sont mis sur le devant de la scène avec des éléments récurrents, sans que soit apportée une touche de fraicheur ou de nouveauté qui fait naître des "wahouuuu" de la bouche.
Cependant, sont abordés des thèmes forts qui font bourdonner nos pensées et nos émotions ; amarrez bien votre coeur... Des passages aussi tristes que terribles et choquants (chair de poule alliée à une aigre envie de vider son estomac...) font monter les larmes aux yeux, les personnages n'ont pas été épargnés par la vie... Heureusement, on peut compter sur l'aide infaillible de l'amitié et du soutien (et du vin) !
Pour terminer, La Princesse au visage de nuit contient de bons éléments (un suspense qui titille allègrement, un compte à rebours avant le solstice d'été qui livre une tension palpable, des personnages variés, une légende qui dissimule bien des secrets et des morceaux de mémoire brisée), mais les points négatifs relevés ont tout de même pris le dessus... La fin se termine vite aussi et je m'attendais à ce que le fantastique soit plus tangible, mais bon, ça change !
Je reste toutefois tentée par les autres romans de David Bry, notamment par Que passe l'hiver et Le garçon et la ville qui ne souriait plus. J'ai gardé les mots de la fin pour un chouette aspect (bah oui, on préfère le soleil à la pluie dans nos vies !) : la jolie plume poétique et fluide de l'auteur que j'ai hâte de (re)découvrir dans d'autres univers (en particulier les deux cités juste ci-dessus (en espérant que je sois moins reloue (est-ce seulement possible ça ?!) en kiffant +++)) !
Une lecture mitigée !
"Il y a des douleurs si vives qu'elles nous marquent à jamais."
Que passe l'Hiver était excellent, j'ai sorti ma chronique récemment. Je suis assez curieuse, même si ce n'est pas une priorité j'aimerais bien tenter ce récit. Merci pour cette découverte !
RépondreSupprimerCe titre me tente bien !! Je reste positive et motivée pour lire d'autres histoires de l'auteur aha xD J'espère que tu adhéreras davantage que moi à La princesse au visage de nuit alors :) !!
SupprimerDommage, mais je comprends les éléments frustrants notamment le fantastique que j'attendais aussi... :( Le garçon et la ville qui ne souriait plus m'a plu davantage. ^^ Je te le conseille. Pour Que passe l'hiver, je vais à contrecourant de la masse... Bof... Trop de persos, pas d'attache.
RépondreSupprimerUne chouette nouvelle pour Le garçon et la ville qui ne souriait plus, le résumé est fort alléchant en plus !! On dirait que ça passe ou ça casse avec cet auteur au final aha xD
SupprimerTu arrives toujours à trouver des expressions qui me font trop rire ! "Tout baigne pour la baleine" ou "ien de meilleur qu'un peu de vinaigre dans une eau sans remous"... J'A.D.O.R.E ! 😂
RépondreSupprimerPar contre, tu ne me tentes pas trop avec ce livre... Déjà, le résumé ne me tentait pas de ouf alors ton avis ne me donne pas envie 😅
J'suis pas toute seule à rire de mes propres bêtises alors, ça va xD C'est drôle de trouver des expressions comme ça j'trouve aha :p Oupsi, je ne vais pas en rajouter une couche alors... mais je ne vais pas te convaincre de te lancer à l'assaut de ce livre non plus :3 Après, d'autres ont aimé alors peut-être que l'histoire pourrait te plaire, qui sait........
SupprimerOn le voit un peu partout mais c'est vrai que les répétitions à tout va ne me donnent pas franchement envie ^^
RépondreSupprimerAprès c'est mon ressenti car pas mal de gens ont aimé, mais bon, je ne vais pas recommander de ouf cette histoire j'avoue xD
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