Nombre de pages : 252 pages
Date de sortie : 3 avril 2019
Prix : 16,00 euros
Résumé :
"6 juin 1964, Paris.
Vivianne, 19 ans, ne supporte plus Jérôme. Ni cette confiserie qu’ils tiennent ensemble.
Vivianne, 19 ans, ne supporte plus Jérôme. Ni cette confiserie qu’ils tiennent ensemble.
Alors cette nuit, elle part.
Où ? Aucune idée.
C’est comme ça qu’elle rencontre Kathleen, une magnétique pin-up aux boucles bicolores. Elle se perd dans son sillage et décide de la suivre en Amérique. Reste à convaincre Jérôme ; après tout, elle l’aime. Elle a besoin de lui à ses côtés.
À travers les États-Unis des sixties, le trio va écumer les villes, les angoisses, la nature sauvage, les joies, les routes et les chagrins.
Où ? Aucune idée.
C’est comme ça qu’elle rencontre Kathleen, une magnétique pin-up aux boucles bicolores. Elle se perd dans son sillage et décide de la suivre en Amérique. Reste à convaincre Jérôme ; après tout, elle l’aime. Elle a besoin de lui à ses côtés.
À travers les États-Unis des sixties, le trio va écumer les villes, les angoisses, la nature sauvage, les joies, les routes et les chagrins.
Un seul moteur : la liberté."
Mon avis :
Il y a 2 ans, je découvre Marquise. L'année d'après, c'est au tour de Les collisions de retourner mon cœur et mes pensées. L'écriture poétique, fourmillante d'émotions et d'images de Joanne Richoux me séduit une nouvelle fois. Un an après cette lecture renversante, le charme perdure puisque je plonge sans difficulté dans un road trip bouillonnant : Toffee Darling, nous me voilà !
Un grand merci aux éditions Sarbacane et à Joanne Richoux pour cette histoire pimpante !!
Encore une fois, je ne sais par où commencer. Il y a tellement à dire et en même temps, j'aimerais juste proclamer : C'EST DE LA BOMBE, LISEZ CE ROMAN ! Mais puisque j'aime les épreuves (quoique...), I'm ready to mettre au clair, d'essayer d'organiser mes pensées afin de vous convaincre (niah AhAh, opération propagande livresque = lancée) de découvrir cette histoire ou AINSI QUE la fabuleuse écriture de Joanne Richoux !
Vivianne et Jérome sont deux jeunes mariés, toujours amoureux l'un de l'autre, mais leur relation commence à se détériorer : les défauts surpassent les qualités, la routine tue les joies d'être avec l'autre, surtout pour Vivianne. Un soir, elle sort sur un coup de tête alors que son mari dort (comme un bébé, avec les ronflements et la bave (je rigole)) et rencontre la mystérieuse et rayonnante Kathleen qui lui propose de l'accompagner dans son road trip, direction les États-Unis. Vivianne accepte à condition que Jérome les accompagne ; ainsi débute l’aventure !
Au cours de leur voyage, ces trois protagonistes vont rencontrer tout plein de personnes, célèbres ou non, qui vont les influencer, leur faire ouvrir les yeux, l’esprit (inconsciemment ou non) sur différents aspects de la + leur vie. Des rencontres riches, peuplées de réelles anecdotes qui rendent le récit encore plus vivant et captivant ! Des relations aussi incroyables que fascinantes se nouent pour mieux se dénouer ; mais une fois autrui rentrée dans une vie, c’est à jamais qu’une part de lui reste en l’autre (quelle belle phrase philosophique, je pense me reconvertir dans ce domaine tiens, qu'en pensez-vous ?).
Vivianne, Jérome et Kathleen prennent la parole à tour de rôle, ce qui permet de connaitre, de comprendre les pensées et actions de chacun, tout comme leur regard sur les autres, sur eux-mêmes. Les descriptions et dialogues en disent aussi beaucoup sur les personnages, et s’enrichissent mutuellement pour offrir un récit saisissant ! Je me suis beaucoup attachée à ce petit trio parfois énervant, mais qu’on aime grâce à leur esprit, leur caractère et leurs émotions finement travaillés. Par les mots, Joanne Richoux donne vie à ses créations en leur cédant une humanité propre qui renvoie le lecteur à lui-même, à se poser des questions, à kiffer encore plus le road trip !!
C’était dingue d’avoir envie de secouer ces personnages (souvent Vivianne d’ailleurs) de toutes ses forces (sans taper, je tiens à préciser, peace and love les ami(e)s), puis juste après, d’avoir envie de leur faire un câlin réconfortant comme à son ses doudous préférés (plus de fun à plusieurs)…
Les personnages évoluent, mais ce qui est plaisant, c’est qu’ils restent eux-mêmes : il n’y a pas une transformation totale (ou une renaissance comme le phœnix ? Quoique même-lui (ou elle) ne passe pas du coq à l’âne (ouais, il ou elle reste un oiseau-de-feu-qui-renait-de-ses-cendres)) comme s’ils changeaient carrément d’identité, ce qui est parfois le cas dans certains romans où l'on se demande si l'on a bien affaire au(x) même(x) protagoniste(s)... Ici, on peut voir une amélioration progressive dans le fait de vivre avec soi-même, donc avec les autres, en mettant le doigt sur ce qui ne va pas. C’est intéressant de voir comment chacun des membres du trio deale (galère) avec lui/elle-même, essaie de se dépatouiller avec ses émotions, sentiments, avec les personnes qui l’entoure. Les moments joyeux, tristes, douteux, angoissants, piquants, amusants, grisants, gênants, légers, graves, agressifs, d’amour s’enchevêtrent ce qui rappelle la, NOTRE vie (de pauvre humain torturé. Damn, je vais finir par devenir moine (ça existe pour les filles ?) afin de sortir de cette tempête qui ravage mon cerveau (et corps ?). Bas ouais, c'est plus simple que de consulter un psy, réfléchissez roh). Rien n’est noir ou blanc, toutes les couleurs peuvent émerger en même temps (un arc-en-ciel !) et pas forcément défiler à la queue leu leu bien gentiment (allez, ça fait 3 mois que t'es là Angoisse, va voir quelqu'un d'autre, maintenant, c'est au tour de Joie de venir me rendre visite) …
" - La question, c’est jamais pourquoi. Mais pourquoi pas."
Toffee Darling est sidérant, m’a sidérée avec son vocabulaire riche qui dégage mille saveurs ! Les phrases courtes, les nombreux retours à la ligne, la ponctuation et la mise en forme du texte contribuent à rendre ce livre particulièrement intense. Des ambiances différentes se croisent et c’est un pur bonheur de découvrir tout ceci, d’être autant immergée dans cette aventure que vivent les personnages ! Les métaphores et images créées envahissent l’imagination du lecteur où les scènes se mettent à défiler, à répandre diverses émotions dans le corps. La musique fait vibrer, les odeurs font chanceler, le touché donne des frissons, les lieux font écarquiller les yeux,… Une plume sensuelle qui transmet le goût du présent, la force de continuer de vivre face aux violences et joies qui parcourent l’existence.
Apprendre à danser avec soi-même pour mieux vivre avec son entourage.
D’ailleurs, j’ai été époustouflée par les deux lettres que Vivianne (via Joanne Richoux ihi) a écrit vers la fin du roman ! Les mots s’enchainent, sont exprimés avec une telle justesse, une telle beauté…
Je ne me lasse pas de relire encore et encore des passages de ce livre (surtout en écrivant cette chronique aha).
J’ai déjà le goût du voyage dans la peau (voir dans l’âme), et Toffee Darling a renforcé cette volonté de découvrir d’autres personnes, endroits, villes, cultures, paysages, de partir à l’aventure dans le futur ! Joanne Richoux fait également éclore notre curiosité ou renforce notre haine ou amour pour des évènements et personnages historiques plus ou moins célèbres que les années 60-70 ont connu. Le road trip s’entremêle, s’enlace, se heurte, fait écho avec finesse aux anecdotes abordées, pour mieux dévoiler les personnages. Parfois, le fantastique, ou plutôt l'ésotérisme survient offrant un supplément de mystère et d’onirisme à la lecture !
Pour conclure, je ne vous recommande définitivement pas ce bouquin qui aurait été parfait si la nourriture, ce que provoque cette dernière comme sensation, avait été davantage présente (je ne dis pas ça parce que j’adore manger voyons, arrêtez de supposer des balivernes aussi extravagantes). Les quatre autres sens (touché, vue, odorat et ouïe (Alzheimer peut arriver plus tôt qu'on pense)) sont disséminés tel un nuage rafraichissant de vaporisateur à gouttelettes d’eau (pas de lait hein) lors de chaudes journées d’été à 60 degrés (véritable ressenti lorsque le thermomètre affiche 40 et que le vent a préféré prendre des vacances), tandis que le goût se fait plus discret.
Du coup, ne lisez pas autre chose, ce serait bête que vous soyez aussi séduits que moi par ce récit qui fait aimer la vie et ses petits instants toujours meilleurs lorsqu’ils sont partagés avec autrui, avec des gens qu’on chérit !
Un coup de coeur !
" - Quand on a peur, on se sent toujours isolé. On se figure qu’il n’y a que pour nous que c’est dur. Que chez les autres, la vie est facile. Wrong again. Tout le monde souffre. C’est pour ça qu’il faut apprendre à les regarder, les gens. Et puis essayer de les aimer, si on peut."